Le premier documentaire Guardian à avoir remporté un Oscar présente une histoire très touchante dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale. Colette Marin-Catherine est une femme de 90 ans qui a courageusement fait partie de la Résistance française. Lucie Fouble est une étudiante en histoire de 17 ans qui souhaite que l’histoire de Colette soit immortalisée. Le frère de Colette, Jean-Pierre, fut l’un des nombreux combattants capturés par la Gestapo, forcés de travailler pour les nazis contre leur volonté puis exécutés de manière horrible.
Sept décennies se sont écoulées depuis ces événements traumatisants. Désormais, les séquelles de la guerre restent intactes mais sont enfouies dans la mémoire de ceux qui sont encore là pour nous les rappeler. Ce court métrage nous invite à réfléchir et à comprendre de quoi l’humanité est capable.
Un pas difficile dans le passé
« Quand je passerai la frontière allemande, je ne serai plus jamais la même », dit Colette. Colette se rend pour la première fois au camp de concentration dans lequel son frère a été assassiné. Le courage et la détermination sont les outils que Colette utilise pour réaliser ce voyage émotionnellement éprouvant. Bien que ce ne soit pas facile, il est nécessaire de ne raconter qu’un des nombreux événements qui se sont produits pendant la Seconde Guerre mondiale.
Est-ce que cela en valait la peine?
En tant que résistante, Colette fait partie de ce pour cent qui a survécu à l’occupation nazie. Colette explore ses souvenirs et comprend enfin que la perte de son frère n’a été que l’un des nombreux sacrifices consentis pour le meilleur. Il lui a fallu un certain temps pour oublier les circonstances horribles. Néanmoins, elle trouve, en suivant les traces de son frère, une signification et des conclusions profondes.
Un lien inoubliable
Cela peut sembler très surprenant quand Colette demande à Lucie : « Je ne comprends pas comment cette horreur peut t’aider dans tes études ». Ce à quoi Lucie répond : « De cette façon, le passé ne sera jamais oublié ». Colette lui dit alors à son tour : « J’ai mis tellement de temps à oublier ». L’interaction entre Colette et la jeune étudiante offre une dimension d’autant plus profonde à l’histoire racontée. Deux femmes fortes, intelligentes et différentes se soutiennent l’une l’autre alors qu’elles voguent à travers un océan de souvenirs qui seront désormais vus et connus du monde entier grâce à l’Oscar qu’a reçu le documentaire. Malheureusement, le combat pour la liberté et la dignité face à la cruauté et aux abus n’est pas encore gagné.
Des moments d’émotion
Les sauts dans le passé ont aidé Colette à trouver la paix face aux terribles événements qui ont menacé la vie de son frère et l’intégrité de l’humanité. En tant que public, nous nous devons d’assimiler et d’apprendre afin que de tels actes horribles ne passent pas inaperçus et ne se reproduisent plus. L’honnêteté, l’humour et la sagesse avec lesquels Colette dévoile et raconte son histoire nous donnent un sentiment d’espoir et de considération.
Asseyez-vous avec votre famille ou vos amis pour regarder ce court métrage captivant qui vous fera non seulement réfléchir aux événements passés, mais suscitera également des discussions profondes sur l’importance de ce passé et son effet sur les générations d’aujourd’hui. « Qui sait si les oiseaux ne sont pas un recueil de toutes nos peines », dit Colette. Elle est convaincue que le bonheur de Jean-Pierre se fait entendre dans les chants des oiseaux. Qu’en pensez-vous ?